Les graffitis de la rue Mohammed Mahmoud. Dialogisme et dispositifs médiatiques

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François Huguet et al., « Les graffitis de la rue Mohammed Mahmoud. Dialogisme et dispositifs médiatiques », HAL-SHS : sciences de l'information, de la communication et des bibliothèques, ID : 10670/1.ehdn4a


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Résumé En Fr

From two interrelated points of view, both empirical and digital, this work examines the relationship between the emergence of massive graffiti in Cairo, the rise of social media and the intensification of a contemporary protest culture in Egypt. Indeed, we have seen the emergence on the walls of the Egyptian capital of a new graphic order in which citizens engage themselves in acts of resistance through urban writings and pictorial representations. This “writing event” (Fraenkel, 2002), at work in Cairo since the beginning of the revolution in January 2011 is the symbol of a renewed relationship with the Egyptian public space. This work focuses on the murals of Mohamed Mahmoud street in Cairo and the transformation of this public space into a symbolic place. The street is the privileged space of a new form of political expression, a writing-in-action area, and thus it constitutes a good example of the shift in the collective actions among Egyptian youth who are familiar with ICTs. This work will attempt to articulate a vision of Mohamed Mahmoud street as an exhibition space for dialogical forms of writing, but also as the birthplace of a socio-cultural shift in a certain sector of Egyptian and Arab audiences : a space able to shape a new relationship with the media.

Partant d’un double point de vue, à la fois empirique et numérique, cet article observe la relation entre l’émergence spectaculaire de graffitis dans l’espace urbain du Caire et l’essor des médias sociaux dans le développement d’une nouvelle culture contestataire en Egypte. Nous concentrons notre étude sur les graffitis de la rue Mohamed Mahmoud pour observer comment cet espace urbain particulier devient un espace médiatique et symbolique par le biais de son investissement par les réseaux sociaux. La rue en elle-même est l’espace privilégié d’une nouvelle forme d’expression, le graffiti, une zone d’écriture en acte que nous pouvons définir selon la terminologie de Béatrice Fraenkel comme un sanctuaire d’écriture (Fraenkel, 2002) qui nous semble être le laboratoire de nouvelles pratiques d’action et d’expression collective au sein de la jeunesse égyptienne. En effet, la ville du Caire a connu récemment l’émergence d’un nouvel ordre graphique dans lequel les citoyens inscrivent leurs actes de résistance par le biais de représentations picturales ou scripturales. Ces inscriptions doivent être prises en compte avec leurs représentations numériques qui les reproduisent ou les discutent sur Internet. Ensemble, elles semblent avoir initié dans le monde arabe contemporain un mécanisme complexe : une succession d’actes articulés les uns aux autres qui produisent de nouvelles situations de communication et d’échange (Gonzalez-Quijano, 2011). Ce travail vise ainsi à évaluer l’importance de la rue Mohamed Mahmoud comme lieu d’exposition de formes dialogiques d’écriture dans le changement socioculturel que connaît une certaine partie des publics égyptiens et plus largement arabes.

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