12 septembre 2022
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Sébastien de Pertat et al., « Les sirènes du Drac », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10670/1.ehotdl
Si l'on se promène à proximité du Drac ou des collines environnantes dans le sud de la métropole grenobloise, d'étranges sirènes se font entendre à quatre moments très précis de l'année. Aux sirènes du premier mercredi du mois, dont la plupart de nous est familier, s'ajoutent ici chaque trimestre des exercices d'alerte liés aux activités industrielles locales : les barrages hydro-électriques et les plateformes chimiques. Ces sirènes sont l'un des moments où ce territoire tissé d'industries et de géographie se fait entendre comme une construction fragile qui pourrait se défaire à tout moment ; l’objectif est d'installer les bons réflexes face à cet effondrement potentiel.A partir d'une prise de son collective et simultanée en cinq points de ce paysage, l'installation des « sirènes du Drac » donne à entendre les résonances de cet arrière-pays grenoblois. Une composition prend forme qui met en dialogue l'espace de la prise de son (le territoire sud grenoblois) et l'espace de diffusion. Ici, il s'agit d'un espace de plein air, le jardin des plantes de Grenoble. Cette diffusion a eu lieu à l'occasion des journées « Paysages composés » organisées par le collectif pour la performance, l'électroacoustique et les performances sonores « Apnées ».Cette installation s'inscrit dans le cadre d'une recherche doctorale sur « les ambiances de l'anthropocène », au sein du projet ANR Sensibilia.