2024
Cairn
Bénédicte Charretier et al., « Évaluation des connaissances des médecins généralistes de l’ex-région Midi-Pyrénées sur les méthodes naturelles de contraception », Médecine, ID : 10670/1.ej5928
En 2016 en France, 4,6 % des femmes entre 15 et 49 ans utilisaient les méthodes naturelles de contraception (MNC). Une majorité d’entre elles sont insatisfaites de l’écoute et de la formation des médecins généralistes à ce sujet. Elles se sentent jugées, mal informées et mal accompagnées par ces-derniers. L’efficacité des MNC dépend de la motivation du couple ainsi que de l’accompagnement par un professionnel de santé. Objectif : Évaluer les connaissances des médecins généralistes concernant les MNC, ainsi que leur perception de leur efficacité et leur volonté d’amélioration et de modification de pratiques. Méthode : Étude observationnelle transversale auprès des médecins généralistes de l’ex-région Midi-Pyrénées par questionnaire diffusé en ligne entre le 18 février et le 1er avril 2022. Résultats : 189 réponses ont été obtenues. Les MNC les plus connues étaient les méthodes Ogino, Billings, température et le retrait. 46,5 % des médecins interrogés considéraient qu’aucune des MNC n’était efficace. Les méthodes plus récentes et plus fiables comme la symptothermie ou la Méthode de l’Allaitement Maternel et de l’Aménorrhée (MAMA) étaient moins connues et peu considérées comme efficaces. Un médecin sur cinq connaissait un réseau vers qui orienter les patientes, et plus d’un sur deux souhaitaient en connaître un. 44 % des médecins interrogés était intéressés par le suivi d’une formation aux MNC. L’impression d’un manque d’efficacité de ces méthodes était une des principales raisons évoquées par ceux ne souhaitant pas se former. Conclusion : Les MNC sont peu connues des médecins généralistes et perçues comme inefficaces. La formation médicale présente des lacunes concernant les MNC et les réseaux ou outils autour des MNC sont peu connus et incertains. Ainsi une amélioration de la formation médicale, passant par la réalisation d’études rigoureuses sur les MNC, permettrait une meilleure connaissance des médecins généralistes et ainsi un accompagnement et une prise en charge de meilleure qualité des utilisatrices.