Violence et persuasion dans Eyes wide shut de Stanley Kubrick

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2010

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Topique

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Francis Drossart, « Violence et persuasion dans Eyes wide shut de Stanley Kubrick », Topique, ID : 10670/1.ek48su


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Je soutiendrai ici l’hypothèse selon laquelle le dernier film de Stanley Kubrick Eyes Wide Shut, illustre magistralement la manière dont, dans un certain type de système totalitaire (le « gang ») violence et persuasion sont l’envers et l’endroit d’un même processus, ceci avec l’entière complicité du sujet sur lequel toutes deux s’exercent. Il s’agit là du phénomène psychique décrit par J. Steiner, selon lequel « le sujet sélectionne certains objets destructeurs, à l’intérieur desquels il projette ses propres parties destructrices »... À cet égard, le personnage du « meneur de jeu » (Ziegler) introduit par Kubrick (et qui n’existe pas dans le roman initial de Schnitzler), est exemplaire. Ce « meneur de jeu » résume à lui seul l’ambiguïté perverse de l’objet destructeur idéalisé, qui amène l’anti-héros du film (Bill) pour « sauver la mise » ( ?), à accepter de voir « vaporiser » la femme qui avait sacrifié sa vie pour lui sauver la sienne.

Violence and Persuasion in Stanley Kubrick’s Eyes Wide Shut In this article I argue that Stanley Kubrick’s last film, Eyes Wide Shut, is a magnificent illustration of the way in which violence and persuasion function as complementary parts of the processes used by some totalitarian systems (the ‘gang’), and that with the total complicity of the subject on which both are exerted. Kubrick’s film illustrates a psychic phenomenon described by J. Steiner in which ‘the subject selects destructive objects into which he projects his own destructive propensities.’ In this light, the ‘ringleader’ character (Ziegler) introduced by Kubrick (he does not exist in Schnitlzer’s novel) is exemplary. The ‘ringleader’ embodies the perverse ambiguity of the idealised destructive object who leads the film’s anti-hero, (Bill) to ‘save his own bacon’ and accept that the woman who has sacrified her own life to save his be ‘vaporised’ before his very eyes.

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