2019
Cairn
Michel Angioli, « Agonie primitive, sentiment de terreur identitaire et terrorisme », Journal de la psychanalyse de l'enfant, ID : 10670/1.eknscj
L'affaire Mohamed Merah a réactivé chez l'auteur d'anciens traumatismes familiaux en lien avec le nazisme, et a conduit celui‑ci à poursuivre sa réflexion sur le terrorisme. Les figures du terrorisme ne sont pas univoques mais sont rattachées à différents traumatismes familiaux et sociaux s'interpénétrant, dont l'impact serait celui d'une « terreur sans nom » provoquant pour la survie du sujet une avidité d'idéaux grandioses à la hauteur de sa dissolution identitaire. Idéaux portés par un projet « humaniste » collectif, rédempteur et purificateur sous-tendu par des visées de vengeance réparatrice conduisant à l'acte terroriste à l'endroit des victimes rendues coupables de son anéantissement existentiel d'où la nécessité de les éradiquer.