2014
Cairn
Andreas Wilmes, « Le concept de psychopathie est-il cohérent ? Bases cérébrales et responsabilité morale », PSN, ID : 10670/1.emmbwc
Alors que de nombreux psychiatres considèrent la psychopathie comme une construction scientifique cohérente, un certain nombre de cliniciens et philosophes rejettent sa pertinence et l’identifient à un simple outil de contrôle social. Afin de clarifier ce débat, il convient d’étudier les questions des bases cérébrales et de la responsabilité morale relatives à la psychopathie. Les neurosciences prétendent identifier un certain nombre de dysfonctions chez le psychopathe. Par ailleurs, la philosophie de l’action et l’éthique défendent de plus en plus l’idée d’une irresponsabilité morale du psychopathe. Or, plutôt que de renforcer le concept de psychopathie, les neurosciences semblent mettre en évidence ses nombreuses impasses théoriques. En spéculant sur la responsabilité morale des psychopathes, la philosophie semble, d’autre part, s’engager dans des débats éthiques vides de sens.