La conversation, dépassement de l'incommensurabilité des traditions religieuses

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2021

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Rémi Chéno, « La conversation, dépassement de l'incommensurabilité des traditions religieuses », HAL-SHS : histoire des religions, ID : 10670/1.enm49i


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Après quelques rappels rapides sur l'approche culturo-linguistique des traditions religieuses par George Lindbeck, une approche qui le range parmi les pluralistes post-libéraux, nous nous interrogerons sur la possibilité d'un relativisme modéré qui corrigerait le radicalisme de la perspective de Lindbeck. Comment faire place à l'ambition des traditions religieuses de dire le « vrai » ? Lindbeck semble y échouer, tandis qu'un relativisme conceptuel le permettrait sans doute, parce que, s'il souligne certes la relativité de nos concepts religieux, il ne doute pas de la vérité qu'ils énoncent et donc, en ce sens, ne renonce pas à la vérité. En outre, l'approche de Lindbeck envisage d'une façon très rigide l'incommensurabilité et la confond avec l'intraductibilité. Les travaux de Ludwig Wittgenstein, dont se réclame pourtant Lindbeck, mettent en oeuvre un concept bien plus souple de l'incommensurabilité qui n'empêche pas, comme l'expérience la plus quotidienne le prouve déjà, de pouvoir nous comprendre malgré nos étrangetés réciproques. La rencontre se construit en marchant, par essais et erreurs, par petits pas patients. Ce sera l'occasion pour suggérer en conclusion de substituer au vocabulaire du dialogue celui de la conversation : tandis que le dialogue veut obtenir un résultat, la réussite de la conversation consiste plutôt dans le plaisir de la rencontre.

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