1991
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Aimé Aumaitre, « Perspectives offertes à la production animale par l’usage des biotechnologies : les animaux monogastriques », Bulletin de l'Académie Vétérinaire de France (documents), ID : 10.4267/2042/64483
Les animaux monogastriques, porcs, volailles, lapins, occupent une place grandissante pour l’approvisionnement en viande des consommateurs européens, grâce à une constante augmentation de leurs performances, de leur efficacité alimentaire, et du prix de vente des produits de qualité dérivés de leur élevage. La physiologie de la nutrition permet désormais d’évaluer le rôle digestif (digestibilité iléale) et nutritionnel des polyholosides non amylacés insolubles (PNAI) ou des facteurs antinutritionnels (FANs) apportés par des aliments de plus en plus diversifiés. Grâce à la modélisation, on a exprimé récemment avec précision les besoins des animaux ainsi que la valeur énergétique et azotée des aliments sur la base des données analytiques accumulées en Europe lors des récentes études. La génétique est un domaine en pleine évolution. La cytogénétique a permis d’identifier des translocations Robertsoniennes (T4/14) responsables d’une baisse de la fertilité chez le porc ; la génétique moléculaire fournira d’ici peu une cartographie génétique à faible résolution, permettant d’identifier des locus à effets importants sur les caractères quantitatifs, grâce à une étude coordonnée en Europe. Ces techniques renforcent le rôle quotidien et indispensable de la génétique quantitative au niveau des populations domestiques. La nécessité d’effectuer au niveau de l’animal une physiologie intégrée à partir des acquis constants des différentes disciplines de la biologie apparaît plus que jamais impérative en vue de la maîtrise rapprochée de l’économie de l’élevage des animaux de rente, dans le respect des animaux, de l’environnement et du consommateur.