Re-composing social unity. A study of democratic tensions in the “socialistes fraternitaires” (1839-1847). La recomposition de l'unité sociale. Etude des tensions démocratiques chez les socialistes fraternitaires (1839-1847) En Fr

Résumé En Fr

This Ph.D. thesis studies the discourse of the first French Republican Socialists (“socialistes fraternitaires”), and their attempt to think of brotherhood in an individualist perspective. The first chapter considers what transformations in French society (changes in urban fabric, workshops industrialisation, the creation of a democratic public space, disembedding of economics, the role of religion in a democratic society) influenced such discourse The following chapters focus on topics central to this discourse: “power” (social power, association, revolution), “individual property” and its overcoming, “social conflict”. The conclusion illustrates that the model of socio-political organization implied in such a discourse is a model “corporatiste républicain”. In spite of, or thanks to, its simplicity, the idea of “recomposition totale” is shown to partake of the discursive structures and insurmountable contradictions typical of the first phase of democracy.

Cette thèse est consacrée à l'analyse du discours des premiers socialistes républicains français, les « socialistes fraternitaires », et de leur tentative de penser la fraternité dans une perspective individualiste. Le I chapitre présente les transformations de la société française qui ont influé sur ce discours socialiste (tissu urbain, industrialisation par ateliers, espace public démocratique en définition, économique en autonomisation progressive, religion dans société sortant de la religion). Les chapitres suivants dégagent des thèmes de ce discours : pouvoir (pouvoir social, association, révolution), propriété individuelle et son dépassement, conflit social. Le chapitre conclusif révèle le modèle d'organisation socio-politique sous-jacent à ce discours, un modèle « corporatiste républicain ». Malgré, ou grâce à, son simplisme, l'idée de « recomposition totale » montre des constructions logiques et des contradictions insurmontables de la première phase de la démocratie.