17 septembre 2020
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Élise Petit, « La musique légère dans le Paris de Picasso, de la Belle Époque aux Années folles », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.ep0ojr
C’est à l’occasion de l’Exposition universelle de 1900 que le jeune Pablo Picasso fait son premier voyage à Paris avec son compatriote Carlos Casagemas. Un pavillon y vante les mérites de la « Fée Électricité » et, grâce à l’éclairage au gaz, les heures de la nuit sont déjà accessibles à tous. Les quelque cinquante-et-un millions de visiteurs qui affluent entre avril et novembre découvrent une capitale dédiée aux plaisirs et au divertissement nocturnes, qui propose un éventail immense de spectacles et de manifestations artistiques et musicales en tous genres, des cafés-concerts aux cabarets, en passant par le cirque. La fin des années 1880 a marqué un tournant dans l’industrialisation et la massification des loisirs, entraînant une multiplication des lieux de plaisir et une professionnalisation des « amuseurs » et chanteurs de rue, qui investissent les salles nouvellement construites. Cette effervescence musicale connaît un arrêt provisoire après le début de la Grande guerre, et les excentricités de la Belle Époque se rangent, pour un temps seulement, derrière la façade convenue des concerts de charités ou des programmes patriotiques. L’année 1915 signe le retour en grâce de toutes les activités, tandis que les années folles sont marquées par la « fureur de la danse » qui envahit progressivement les salles de la capitale.