"Extériorité vivante de l’image. Alain Bernardini"

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Si un artiste refait des images à partir des images qu’il vient de produire, n’est-ce pas parce que, face aux images réalisées, il se confronte à une extériorité radicale ? Une extériorité qui implique, comme l’avance François Soulages dans Art & extériorité : « l’inassimilable, le surplus, le partenaire du tout qui n’est plus le tout possible […] ». Ainsi, le problème directeur de cette communication interroge l’extériorité de l'image comme une condition de possibilité ou comme la nécessité d'un « refaire » permettant à un artiste de fabriquer des images à partir de ses propres images. La réflexion part de la commande publique du Centre national des arts plastiques à l’artiste Alain Bernardini. Ce projet artistique, intitulé Recadrée. Porte-Image, est le résultat d’une résidence effectuée, de 2013 à 2017, dans le quartier émergeant Borderouge Nord de Toulouse. La nécessité d’un refaire est alors interrogée à partir de l’impossibilité à atteindre l’objet photographié et le fait que l’image soit « récalcitrante » (M. Gagnebin, 2001). Autant d’éléments qui plaident pour une approche poïétique de la création.

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