19 février 2021
info:eu-repo/semantics/openAccess , CC BY-NC-ND 4.0
Edgar Charles Mbanza, « Pour une ontologie de l’hybridité techno-communicationnelle », Interfaces numériques, ID : 10.25965/interfaces-numeriques.2609
La nouvelle communication technique est proposée depuis des décennies comme synonyme d’une circulation transversale des savoirs, d’un développement plus inclusif, du triomphe des logiques participatives et collaboratives, etc. D’aucuns, parmi ses promoteurs, parlent d’une communication conçue dans la perspective des processus communautaires, quand d'autres la disent portée par l’innovation des marges. Du point de vue des régions sous-industrialisées du monde, la technologie de communication, continuellement dite « nouvelle » depuis ses débuts, est soutenue par un discours « passe-partout », d’un côté se légitimant par l’inclusion des populations défavorisées, et d’un autre, caractérisé par un certain flou empirique et la persistance d'une frontière entre les mondes usagers et les univers concepteurs. La polysémie du discours ne manque pas de résonner avec la duplicité des diffusions mais aussi avec les processus de domestication dont il faut prendre en compte l’intrinsèque hétérogénéité.