La comédie à l’italienne et la morale nietzschéenne

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Les comédies à l’italienne des années 1958-1980 rejouent à leur façon les grands thèmes de la morale nietzschéenne, telle est l’hypothèse de cet article. À travers des oeuvres essentielles comme Le Fanfaron de Dino Risi, et La plus belle soirée de ma vie d’Ettore Scola, le fatalisme joyeux de ce courant cinématographique teste la méthode de l’inversion des valeurs, et engage une critique radicale du sacré et des morales de la dette. On ne lui reconnaîtra pas une portée nihiliste, mais au contraire la reconnaissance des vertus de la finitude, affirmant l’amour modeste de l’existence terrestre, assumant son caractère tragique et sa puissance d’exister. Les personnages de la comédie italienne apparaissent ainsi comme des prototypes d’esprits libres, à la fois « minables » et surhumains, capables enfin de transmuter les valeurs.

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