Le porc dans la caricature politique (1870-1914) : une polysémie contradictoire ?

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2009

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Guillaume Doizy, « Le porc dans la caricature politique (1870-1914) : une polysémie contradictoire ? », Sociétés & Représentations, ID : 10670/1.eqk2pk


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La caricature politique recourt abondamment au procédé de l’animalisation pour dénigrer ses adversaires. Entre 1870 et 1914 en France, les clivages politiques sont particulièrement marqués entre républicains et monarchistes puis entre républicains de toutes nuances et anarchistes ou socialistes. La caricature vit alors son « âge d’or » et trouve à s’exprimer dans des organes satiriques ou politiques et militants. Malgré des oppositions idéologiques fortes, un des animaux les plus prisés du bestiaire caricatural, le porc, se retrouve alors sous la plume des dessinateurs de tous bords, ce qui montre une rhétorique commune. Cette unité de façade semble trompeuse. Chaque camp instrumentalise une même figure pour exalter de l’animal des caractéristiques métaphoriques bien particulières et souvent opposées à celles du camp rival. L’unanimité apparente dans ce choix animalier de la caricature reflète sans nul doute l’ancrage particulièrement puissant du porc dans les mentalités collectives et également une richesse symbolique que les dessinateurs ne retrouvent pas alors chez d’autres espèces animales.

The pig in the political cartoon (1870-1914): a contradictory polysemy?The political cartoon frequently uses animalisation to mock its opponents. In France, between 1870 to 1914, the political divisions were particularly emphasized, first between republicans and monarchists, then between republicans of all orientations and anarchists or socialists. This was the cartoon’s « golden age » and it expressed itself in the satirical, political or militant press. Despite strong ideological oppositions, one of the favourite animals of the cartoon bestiaries, the pig, is found in the sketches of caricaturists of all political tendencies, which shows a joint rhetoric. This apparent unity appears deceptive. Each group uses the same symbol but enhances very specific metaphoric characteristics of this animal, often opposed to those of the rival group. The cartoonists’ apparent unanimity for the choice of this animal doubtless reflects the powerful root of the pig in the collective mentality, as well as a mine of symbolism that cartoonists couldn’t find in other animal species.

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