17 novembre 2015
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Maïa Guillot, « Du mythe de l’unité luso-afro-brésilienne », Lusotopie, ID : 10670/1.erj697
Cet article propose d’aborder l’analyse de discours idéologiques qui circulent dans les maisons de culte afro-brésiliennes (terreiros) au Portugal, et qui, largement inspirés du lusotropicalisme, font du Portugal, de l’Afrique et du Brésil une communauté religieuse et culturelle unie. Le Portugal acquiert ainsi un rôle privilégié pour de nombreux initiés portugais et dans cette logique, la naissance des religions afro-brésiliennes est pensée comme un résultat positif de la colonisation. Dans les terreiros, on assiste alors à la revendication d’un « héritage africain » du Portugal, issu du contact ancien entre Africains et Portugais, ce qui pourrait entraîner la construction d’une « africanité portugaise » du candomblé et de l’umbanda. Cette réécriture de l’histoire est sous-tendue par les enjeux politiques de la transnationalisation des religions afro-brésiliennes au Portugal, un pays qui doit légitimer une expansion importante de pratiques issues de sa principale ancienne colonie.