Les follicules ovariens polyovocytaires: physiologiques et pas si rares

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2011

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Karine Reynaud et al., « Les follicules ovariens polyovocytaires: physiologiques et pas si rares », Bulletin de l'Académie Vétérinaire de France, ID : 10.4267/2042/48078


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Résumé En Fr

In mammalian ovaries, the vast majority of follicles contain only one oocyte. However, follicles containing several oocytes, or polyovular follicles, are also found in most species. Their frequency ranges from < 0.1% to 14% of the total number of follicles, and they can contain from 2 to 17 oocytes (or even 100 in certain marsupials). Three hypotheses have been proposed to explain their occurrence : division of an oocyte initially containing several nuclei, fusion of several different follicles, or nonseparation of several oocytes at the time of the formation of the primordial follicles. This latter hypothesis seems the most likely. The fate of these follicles has not been studied extensively, and for a long time they were considered as pathological. Studies conducted in pigs and dogs have shown that these polyovular follicles can grow, reach the preovulatory stage, and ovulate. However, all the oocytes in a single follicle are not equal. The examination of oocytes retrieved from a single follicle suggests that only one oocyte shows good morphological characteristics, whereas the others are at various stages of more or less advanced degeneration. The regulation of the number of polyovular follicles is still poorly understood and the data on the effects of age, gonadotropins, and steroids is contradictory. Their frequency can be increased by using treatments with estrogenic effects, or endocrine disruptors. In mice, the control is also genetic. The mechanisms leading to the formation of polyovular follicles remain to be explored, and the study of the functioning of these particular follicles would improve our understanding of the oocyte-follicle dialogue

Dans les ovaires des mammifères, la très grande majorité des follicules ne contient qu’un seul ovocyte. Mais, dans la plupart des espèces, certains follicules contiennent plusieurs ovocytes : on parle alors de follicules polyovocytaires ou multiovocytaires. Leur fréquence varie entre < 0.1 % et 14% des follicules totaux et ils peuvent contenir de 2 à 17 ovocytes (et même plus de 100 chez certains marsupiaux). Trois hypothèses pourraient expliquer leur formation : la division d’un ovocyte ayant initialement plusieurs noyaux, la fusion de plusieurs follicules différents ou la non-séparation de plusieurs ovocytes au moment de la formation des follicules primordiaux. Cette dernière hypothèse semble la plus probable. La destinée de ces follicules a été encore peu explorée et ils ont été longtemps considérés comme pathologiques. Des travaux menés notamment chez le porc et le chien montrent que ces follicules polyovocytaires peuvent grandir, atteindre le stade préovulatoire et ovuler. Cependant, tous les ovocytes d’un même follicule ne sont pas équivalents. L’observation des ovocytes après ponction du follicule suggère qu’un seul ovocyte semble de bonne qualité morphologique, tandis que les autres sont à des stades de dégénérescence plus ou moins avancés. La régulation du nombre des follicules polyovocytaires est peu connue et il existe des données contradictoires sur les effets de l’âge, des gonadotrophines et des stéroïdes. Leur fréquence peut être augmentée par des traitements à effets oestrogéniques ou par l’action de perturbateurs endocriniens. Chez la souris, le contrôle est également génétique. Les mécanismes conduisant à la formation des follicules polyovocytaires restent à explorer et l’étude du fonctionnement de ces follicules pourrait contribuer à une meilleure connaissance du dialogue ovocyte-follicule.

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