Presque rien. Propositions sur l’emploi géographique des prépositions et des relations

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2024

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Yves-François Le Lay et al., « Presque rien. Propositions sur l’emploi géographique des prépositions et des relations », Annales de géographie, ID : 10670/1.es0ht8


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Brèves et discrètes, les prépositions sont néanmoins omniprésentes dans le discours verbal. Nombre d’entre elles se prêtent à des emplois spatiaux ou plus abstraits. Les géographes y recourent abondamment et profitent de leur propension à relier des entités existantes, à opérer des distinctions et ainsi à structurer la pensée géographique. Cet article a pour objectif principal de montrer comment des géographes s’efforcent de réaliser la traduction catégorielle de certaines prépositions pour mieux penser et pratiquer un espace relationnel. Tout d’abord, la montée de l’intérêt porté par les philosophes aux prépositions pendant la première moitié du xxe siècle favorise l’émergence d’un cadre théorique pour leur emploi raisonné en géographie. Ensuite, les cas des prépositions entre et au bout de sont développés au moyen d’exemples empruntés à la géographie alpine afin de souligner leur pertinence pour aborder des questions non seulement de limite et de distance, mais aussi d’identité, de solidarité et de conflictualité. La préposition avec est également mise en avant dans le cadre d’une réflexion sur la cohabitation entre humains et autres qu’humains. Le rôle des prépositions apparaît ainsi crucial pour toute géographie qui se voudrait plus humaine, plus qu’humaine et pragmatiste, c’est-à-dire attentive aux particularités des situations concrètes et locales.

Although brief and discreet, prepositions are ubiquitous in verbal discourse. Many of them lend themselves to spatial or more abstract uses. Geographers make extensive use of them, exploiting their tendency to link existing entities, to make distinctions and thus to structure geographical thought. The main aim of this article is to show how geographers seek to translate certain prepositions into categories in order to better think and practice relational space. First, the rise of philosophical interest in prepositions in the first half of the twentieth century led to the emergence of a theoretical framework for their reasoned use in geography. The cases of the prepositions between and at the end are then developed using examples from Alpine geography to highlight their relevance in addressing issues not only of limits and distance, but also of identity, solidarity and conflict. The preposition with is also highlighted as part of a reflection on the coexistence of humans and non-humans. The role of prepositions thus seems crucial for any geography that wants to be more human, more-than-human and pragmatic, i. e. attentive to the particularities of concrete and local situations.

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