30 mai 2017
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Céline Chanteau, « L'enseignant d'EPS face aux différentes formes d'expression de la masculinité des garçons : quels partis pris et quel rôle ? », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.ethl7a
La construction de la masculinité des garçons à l’adolescence demeure une thématique méconnue et souvent oubliée dans la littérature, notamment dans le champ de l’EPS (Education Physique et Sportive). Si des auteurs montrent que le concept de masculinité est pluriel (Connell, 2005), nous retiendrons quatre formes d’expression de celle-ci chez les garçons : la masculinité hégémonique, complice,distinctive et subordonnée. Celles-ci possèdent des caractéristiques propres et offrent et des avantages sur la scène sociale différents. Grâce au prisme d’analyse emprunté à Goffman basé sur la sociologie compréhensive et notamment l’interactionnisme symbolique, l’étude menée a permis de montrer que les élèves de sexe masculin de la classe se retrouvaient chacun au sein d’un de ces quatre profils. Par ailleurs, ceux-ci sont en constante mobilisation pour « jouer le rôle » lié à une forme de masculinité en tentant de maitriser les impressions livrées à autrui dans le but de ne pas « perdre la face ». Il s’avère dans un second temps que l’enseignante d’EPS n’interagit pas de la même manière et valorise des formes de masculinité au détriment d’autres dans la dimension qualitative et quantitative des interactions verbales, posturales, spatiales, etc. Les individus appartenant au profil « hégémonique » et « distinctif » se voient ainsi favorisés au détriment des individus dont la masculinité est « subordonnée ».