2012
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Olivier Caporossi, « Le faux monnayage hispanique au début du XVIIe siècle, une arme de guerre ? », Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, ID : 10670/1.etjgfy
Le faux monnayage hispanique est associé à la main de l’étranger (Hollandais, Français, Anglais) en temps de paix comme en temps de guerre. Il bouleverse la société en contestant la confiance et l’obéissance des sujets envers leur roi. En faussant l’exercice de la souveraineté monétaire et la notion de frontière, la monnaie contrefaite de l’ennemi apparaît comme une arme de guerre, fonctionnant aussi pendant les périodes de paix et se substituant aux combats militaires. Ainsi, de 1598 à 1635, les faux billons des Pyrénées françaises abreuvent l’Espagne. Ce statut guerrier des faux-monnayeurs influence la répression judiciaire au-delà du conflit lui-même. La guerre devient l’objectif des faux-monnayeurs quand ils prennent le visage de l’ennemi intérieur, main armée des puissances adverses faussement pacifiques (banquiers marranes liés à Amsterdam ou morisques accusés d’intelligence avec Henri IV) contre la paix des vieux chrétiens.