2005
Cairn
Eduardo Portella, « Le testament de l'Utopie : (Postface) », Diogène, ID : 10670/1.eue3p0
Dans la mesure où notre avenir dépend de nos aptitudes à la transformation et au « vivre ensemble », nous ne pouvons pas nous passer de la pensée utopique. Nous savons que l’utopie s’égare lorsqu’elle reporte indéfiniment l’affrontement du présent, cherchant à faire durer la tentation du retour aux modèles complets et stables. Elle s’égare quand sa totalité se confond avec totalitarisme. Mais si l’utopie était brisée, rompue en morceaux, divisée en lots, serait-elle encore utopie ? Devenue un patrimoine classé, un héritage à la fois fécond et trop lourd, l’utopie demande une approche à la fois critique et autocritique.