2014
Cairn
Nicolas Barbey, « Lee Harvey Oswald : une bonne blague qui n’en était pas une : Bolaño, les revues et la vie », La Revue des revues, ID : 10670/1.euibta
Dans son roman Les Détectives sauvages, lequel suit les tribulations de jeunes poètes mexicains dans les dernières décennies du vingtième siècle, le Chilien Roberto Bolaño donne vie à trois revues littéraires imaginaires. L’une d’elles porte le titre énigmatique de Lee Harvey Oswald. C’est à la fois une plaisanterie et quelque chose de très sérieux. Loin d’être accessoire, ce détail exprime plus que tout autre l’existence de Bolaño. Désir de vie et désir d’œuvre ne font qu’un. Lumière et ombre s’attirent mutuellement. Union d’éléments dont l’aspect contradictoire n’est qu’apparence, l’oxymore, plus qu’une figure de style, est une façon de vivre.