18 novembre 1996
Karine Evrard, « Intégration culturelle et croissance externe », HAL-SHS : droit et gestion, ID : 10670/1.eun4y1
L'intégration représente une étape principale dans toute opération de fusion ou d'acquisition. Elle consiste à gérer le rapprochement de deux entités au départ indépendantes, qui deviennent, suite à cette opération, une seule et même entité. Cette phase pose des problèmes organisationnels, et surtout des problèmes humains particulièrement difficiles à résoudre. En effet, l'intégration ne se réduit pas au simple fait d'additionner des chiffres d'affaires ou des effectifs, c'est aussi l'amalgame de ressources humaines issues deux organigrammes, de deux communautés dont chacune a ses caractéristiques propres.Les travaux de recherche effectués sur cet aspect des fusions/acquisitions parviennent à la conclusion que la raison de l'échec de nombreuses opérations de ce type provient de la difficulté d'intégrer les deux partenaires, notamment sur le plan culturel. Les mécanismes d'intégration culturelle, c'est-à-dire la réunion des cultures des deux entreprises en présence, méritent donc d’être explorés afin d'expliquer en partie le fort taux d'échec de ces opérations.Au moment où les stratégies de croissance externe développées par les entreprises consistent de plus à plus en des combinaisons d'entreprises d'un même secteur d'activité et nécessitent, de ce fait, l'intégration d'une partie, voire de l'ensemble de leurs ressources humaines, le succès à long terme de ces stratégies semble désormais fortement dépendre de la réalisation de synergies humaines et culturelles, en plus des synergies financières et commerciales.A partir de deux études empiriques, ce travail de Doctorat s’attache à mettre en lumière quelques principes de management de l'intégration culturelle visant à faciliter le déroulement de cette étape difficile du processus de croissance externe.