Rapport femme-forêt : vers un écoféminisme de la complexité

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2018

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VertigO : La revue électronique en sciences de l’environnement ; vol. 18 no. 1 (2018)

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Taha Nkoum Marie Nicole, « Rapport femme-forêt : vers un écoféminisme de la complexité », [VertigO] La revue électronique en sciences de l’environnement, ID : 10670/1.evgthr


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La dégradation de l’environnement constitue l’une des problématiques les plus cruciales du moment, les mécanismes et stratégies pour l’endiguer suscitent encore un certain nombre de débats houleux. L’une des approches privilégiées pour enrayer ce phénomène reste donc la résilience qui permet aux écosystèmes dégradés de retrouver relativement leur intégrité écologique initiale. Cependant, la contribution des femmes qui sont pourtant parmi les couches de la population les plus vulnérables et les plus touchées par cette dégradation reste très peu documentée et donc très peu valorisée. La grande majorité des productions scientifiques au sein des interfaces entre féminisme et écologie bien que constructifs restent très fortement entachées par une sorte de bataille de dualisme, commun à un certain discours scientifique dont la méthode nous semble quelque peu dépassée, ayant donc pour conséquence, d’éroder le substrat même de l’immense contribution desdites approches scientifiques sur la question. Il semble donc urgent et pertinent de regrouper ces contributions en une seule et même approche fondée sur une réflexion de la pensée complexe et sa place dans l’interface féminisme et écologie, approche que nous nommerons ici, « écoféminisme de la complexité ». Cette proposition nous semble d’autant plus pertinente qu’elle permettra de définir une plateforme de valorisation et de capitalisation des initiatives féminines de transformation positive des écosystèmes, en l’occurrence (pour les besoins de cet article) l’expérience de résilience des femmes maraîchères de la forêt classée de Mbao dans la banlieue dakaroise au Sénégal.

Environmental degradation is one of the most crucial issues of the moment, and the mechanisms and strategies to contain it still give rise to a number of heated debates. One of the preferred approaches to curb this phenomenon therefore remains the resilience that allows degraded ecosystems to regain relatively their initial ecological integrity. However, the contribution of women, who are among the most vulnerable and most affected by this degradation, is still poorly documented and therefore very poorly valued. The great majority of scientific productions within the interfaces between feminism and ecology, although they are constructive, remain very tainted by a sort of battle of dualism, common to a certain scientific discourse, the method of which seems to us somewhat outdated. Eroding the very basis of the immense contribution of these scientific approaches to the question. It therefore seems urgent and pertinent to capitalize these contributions in a single approach based on a reflection of complex thought and its place in the interface between feminism and ecology, an approach that we will refer to here as "ecofeminism of complexity". This proposal Seems to us all the more relevant in that it will make it possible to define a platform for the valorisation and capitalization of women's initiatives for the positive transformation of ecosystems, in this case (for the purposes of this article) the resilience experience of women market gardeners of the Mbao classified forest in the Dakar suburbs of Senegal.

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