19 janvier 2022
Eléa Boënnec, « Perspectives mongoles des féminismes globaux et positionnements féministes glocalisés à l’ère du numérique », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10670/1.ey7o8r
Il n’existe pas de terme mongol pour parler de féminisme. Même chez les activistes pour l’égalité de genre, essentiellement des femmes, la translittération "feminizm" demeure discrète. Pour A. Jarry-Omarova (2010), l'absence de mouvement féministe mongol serait partiellement due à l’impossibilité pour les citoyennes de s’identifier à un féminisme occidental qui ne prenne pas en compte les spécificités de l’expérience mongole. Néanmoins, depuis quelques années, les positionnements mongols vis-à-vis "du féminisme" (en réalité pluriel) semblent se reconfigurer à travers la diversification des moyens de communication et une utilisation accrue des réseaux sociaux, en particulier Facebook et Instagram. En effet, la jeune génération semble accéder, voire adhérer plus facilement à la diversité de modèles et de discours autour des féminités et des masculinités rencontrés en partie via les plateformes numériques, laissant entrevoir la possibilité d'une "réfraction à travers le local" (Roudometof 2016) de féminismes globaux.