« Et puis la mort ma faite icy coucher » Medieval Funeral monuments from the former diocese of Amiens (1200-1530) « Et puis la mort ma faite icy coucher » Les monuments funéraires de l’ancien diocèse d’Amiens à la fin du Moyen Âge (1200-1530) En Fr

Résumé En Fr

Although common to all individuals, death is a phenomenon whose apprehension varies according to place, time and society. Understanding funeral practices, whatever they may be, therefore presupposes an approach over a period of time and within wide, but coherent, geographic limits. The former diocese of Amiens at the end of the Middle Ages meets these requirements.The panorama of the works studied is wide. Indeed, one of the most interesting aspects of funerary art in the Middle Ages is its protean character, particularly present in the diocese of Amiens. We meet simple epitaphs, but also votive panels - of which the city of Amiens preserves beautiful specimens, such as the one attributed to the Fontaine family - but also engraved tombstones, and finally, recumbent figures – the gisants. First, we focused on constituting a never-before-done inventory of the works concerned by this study, whether they are kept in situ, in museums or destroyed.The study we propose is on three scales: the catalogue offers a precise study of each tomb, while the synthesis allows us to study them at the scale of the diocese, but also to place them in the great history of the medieval funeral monument.In addition to a detailed study of the corpus - iconography, style, technique, materials - we propose to take a detailed look at the production process and the different actors playing a role in it. From the commission to the installation of the work in the building, we give an important place to the study of the artists at the origin of his works, their organization, their nature, and their status thanks to the use of first-hand sources.

Bien que commune à tous les individus, la mort est un phénomène dont l’appréhension varie selon les lieux, les époques et les sociétés. La compréhension des pratiques funéraires quelles qu’elles soient suppose donc une approche sur une durée et dans des limites géographiques étendues, mais cohérentes. L'ancien diocèse d'Amiens à la fin du Moyen Âge répond à ces exigences.Le panorama des œuvres étudiée est large. En effet, un des aspects les plus intéressants de l’art funéraire au Moyen Âge est son caractère protéiforme, particulièrement présent dans le diocèse d’Amiens. On rencontre de simples épitaphes, mais aussi des tableaux votifs - dont la ville d’Amiens conserve de beaux spécimens, tel celui attribué à la famille Fontaine – mais aussi des plates-tombes gravées, des dalles taillées en méplat, et enfin, des gisants. Il a été question dans un premier temps de constituer un inventaire encore jamais réalisé des œuvres concernées par cette étude, qu’elles soient encore conservées in situ, en musée ou bien détruites. L’étude que nous proposons est à trois échelles : le catalogue propose une étude précise de chaque tombeau, tandis que la synthèse permet de les étudier dans leur ensemble à l’échelle du diocèse, mais aussi de les replacer dans la grande histoire du monument funéraire médiéval. En plus d’une étude détaillée du corpus – iconographie, style, technique, matériaux – nous proposons de nous intéresser en détail au processus de production et aux différents acteurs y jouant un rôle. De la commande à la mise en place de l’œuvre dans l’édifice, nous accordons une place importante à l’étude des artistes à l’origine de ses œuvres, leur organisation, leur nature et leur statut grâce à l’utilisation de sources de première main.