Crise du castor et proto-capitalisme en Nouvelle-France (1690-1715)

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Ce mémoire s’intéresse aux rapports de production qui entrent en jeu dans le commerce français des fourrures au Canada à l’aune de la crise de surproduction qui frappe ce secteur entre 1690 et 1715. En concurrence avec les autres puissances européennes, la France s’est implantée en Amérique du Nord siècle pour exploiter la fourrure de castor qui sert de matière première à la chapellerie de luxe métropolitaine. Mêlant enjeux politiques et économiques, la traite des fourrures participe à la diplomatie franco-autochtone en même temps qu’elle s’inscrit dans une logique mercantiliste. Elle s’appuie sur un capital commercial mobilisé par l’État et une main d’œuvre autochtone dont l’activité productive, initialement liée à la subsistance, tend à se transformer en travail. La subsomption de ce proto-travail sous le capital commercial est caractéristique de la dynamique proto-capitaliste de cette époque et que nous avons cherché à mieux comprendre.