Plague violence and abandonment from the Black Death to the early modern period

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2018

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Samuel Cohn Jr., « Plague violence and abandonment from the Black Death to the early modern period », Annales de démographie historique, ID : 10670/1.f1s06y


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La Peste Noire de 1347-1351 a été une si grande menace, que son ombre inquiétante aurait déterminé un ensemble de réactions sociales et psychologiques auxquelles seraient soumises toutes les populations confrontées aux épidémies de peste, non seulement celles du bas Moyen Âge, mais aussi toutes les autres, quels que soient le lieu ou l’époque.Cet article entend discuter cette vérité communément admise. En effet, non seulement ces répercussions immédiates de la peste – telles que l’immolation par le feu de Juifs ou le mouvements des Flagellants – ont été des réactions de courte durée ; mais les sentiments de peur et d’écœurement – parce qu’on avait préféré s’enfuir en abandonnant ses proches, malades, à des médecins qui eux-mêmes fuyaient l’épidémie – s’avèrent très répandus d’après des chroniques que l’on trouve de la Pologne à l’Irlande et de la Sicile à l’Écosse.Cependant, en analysant ces chroniques et d’autres genres littéraires, on constate que ces craintes n’étaient pas les topoi décrits par l’historiographie récente. Ces œuvres montrent, au contraire, une large palette d’expressions, de sentiments et d’explications. Non seulement, les récits d’immolation de Juifs et de fuite s’interrompent brutalement après 1348, mais ceux mettant en scène des membres d’une famille fuyant les étreintes des êtres chers en temps de peste, sont devenus extrêmement rares dans les chroniques de la période moderne. Les auteurs insistent plutôt sur les étonnantes solidarités dont font preuve les communautés affectées par des épidémies de peste aux xvie- xviiie siècles.

The Black Death of 1347-51 has cast a long shadow over how big epidemics are seen shaping social and psychological reactions, not only for the Middle Ages but for epidemics across time and place. The essay contests this contention. Not only were the immediate after-effects of the plague – the burning of Jews and the flagellant movement – short-lived; another reaction creating fear and disgust – abandonment of family loved ones and the fleeing from duty by trusted professionals – was far more widespread as seen in chronicles from Poland to Ireland and Sicily to Scotland. Through analysis of these and other literary works, this essay finds these fears were not literary topoi as has been supposed in the recent historical literature. Instead, they show a wide diversity of expression, sentiment, and explanation. Moreover, as with the burning of Jews, abandonment also came to an abrupt halt after 1348. Descriptions of family members fleeing’the embraces’ of loved ones in plague time became extremely rare in chronicle reportage through the early modern period. In place of abandonment, writers became astonished by plagues’ powers unifying communities.

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