Comment les Gaulois prélevaient-ils la tête de leurs ennemies ? Analyse des vertèbres cervicales découvertes sur le site de Ribemont-sur-Ancre (Somme)

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2012

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Jannick Ricard et al., « Comment les Gaulois prélevaient-ils la tête de leurs ennemies ? Analyse des vertèbres cervicales découvertes sur le site de Ribemont-sur-Ancre (Somme) », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.f210f3...


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Résumé En Fr

The Late Iron Age sanctuary at Ribemont-sur-Ancre (Somme) is interpreted as a place devoted to cult and memory, established after fighting which took place during the 3rd century BC. More than 10,000 metallic pieces (weapons, harness fittings), faunal remains and nearly 50,000 human bones, remains of the bodies of warriors killed in battle have been recovered. Among the bone pieces there are 384 cervical vertebras, of which 83 bear the traces of head removing. The absence of skulls, being valuable as trophies, confirms the hypothesis of an appropriation ritual. This practice, well attested in ancient literary sources and preferentially ascribed to Gauls, was in use by a large number of peoples in Antiquity. The large corpus at Ribemont-sur-Ancre and the analysis of numerous traces allow to put forward new hypotheses on the process of beheading.

Le sanctuaire laténien de Ribemont-sur-Ancre est interprété comme un lieu de culte et de mémoire édifié suite aux combats survenus au cours du IIIe s. av. J.-C. Il a livré plus de 10 000 pièces métalliques (armes, pièces de harnachement), de la faune et près de 50 000 os humains, restes des corps des guerriers morts au combat. Parmi les pièces osseuses découvertes, on relève 384 vertèbres cervicales, dont 83 portent les traces du prélèvement de la tête. L’absence des crânes, valorisés en tant que trophées, confirme l’hypothèse d’un rite d’appropriation. Il s’avère que cette pratique, bien attestée par les récits des auteurs antiques et imputée préférentiellement aux Gaulois, était commune à de nombreux peuples de l’Antiquité. L’important corpus de Ribemont-sur-Ancre et les nombreuses traces analysées permettent de formuler de nouvelles hypothèses sur la technique de prélèvement de la tête.

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