Des vertus de l’ouverture de l’enseignement supérieur aux femmes : Les premières années du département de sociologie de l’Université Loyola de Chicago

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2024

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Sonia Birocheau, « Des vertus de l’ouverture de l’enseignement supérieur aux femmes : Les premières années du département de sociologie de l’Université Loyola de Chicago », Les Études Sociales, ID : 10670/1.f25hkr


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Cet article explore les premières années du département de sociologie de l’Université Loyola de Chicago, ouvert en 1914, pour interroger les enjeux de l’accès des femmes à l’enseignement supérieur par le biais des sciences sociales aux États-Unis au début du xxe siècle. En s’appuyant sur des sources institutionnelles, personnelles et professionnelles, il étudie d’une part les motivations de cette université jésuite à ouvrir ses portes aux femmes dans ce département et celles des étudiantes à suivre un tel cursus. Malgré une réticence hiérarchique due à une coutume d’enseignement non mixte, Loyola accueille des femmes dans une discipline qui leur est associée, de par leurs activités traditionnelles de service social, pour des raisons religieuses, budgétaires et pragmatiques. Dans le même temps, les étudiantes qui s’y inscrivent y trouvent des opportunités de professionnalisation. L’exemple des nombreuses enseignantes et directrices d’école de Chicago qui suivent le programme d’études dès l’origine montre qu’elles profitent de leur formation à la fois pour évoluer dans la profession et pour élargir leurs compétences dans le secteur social où elles sont souvent actives durant leur temps libre. L’ouverture du département de sociologie de Loyola aux femmes au début du xxe siècle sert ainsi les intérêts à la fois de l’Université et de certaines travailleuses en reprise d’études.

This article examines the first years of Loyola University Chicago’s School of Sociology in the mid-1910s and gages the impact of women’s admission to the institution in the early twentieth century. Using institutional, personal, and professional archives, it questions the School’s reasons for opening its doors to women, as well as female students’ motives for attending sociology courses. It suggests first that in spite of marked reluctance from the Jesuit hierarchy toward coeducation, the School welcomed women for religious, financial, and professional reasons. At the same time, the courses it provided could help female students professionalize their work. Such was the case for many female teachers and principals of the public schools of Chicago, who completed the program to advance professionally and to improve the skills they put to use in the social sector, in which they often volunteered in their free time. Thus, in the context of the early twentieth-century United States, opening the doors of a social science program to women represented an opportunity both for the institution and for some working women.

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