The Gulliver effect: Screen Size, Scale and Frame, from Cinema to Mobile Phones: This article has been accepted in 2020 for publication in 2022 in the New Review of Film and Television Studies, published by Taylor & Francis

Résumé En Fr

The encounter between the cinema image, originally created to be seen on a large screen, and the mobile phone used as screening device, stands as one of the most striking instances of what Erkki Huhtamo calls the “Gulliverisation” of our contemporary environments: “a two- directional optical-cultural ‘mechanism’ that works against the idea of a common anthropomorphic scale”.In what follows, I focus on the aesthetic impact of the coexistence of images coming from extremes of the representational scale, from the cinema to the monumental projections that typify the contemporary trend in spectacular displays in museums and public spaces, to the tiny screens of our mobile phones. With reference to practices of collecting, archiving and possessive viewing, as well as the relationship between off and on-screen space, I suggest that strategies of making strange allow us to remain alert to, but also to historicize the diverse modes of reception and appreciation of the moving image that such shifts in scale produce.

La rencontre entre l'image de cinéma, créée à l'origine pour être vue sur un grand écran, et le téléphone portable utilisé comme dispositif de projection, constitue l'un des exemples les plus frappants de ce qu'Erkki Huhtamo appelle la "Gulliverisation" de nos environnements contemporains : un "mécanisme optique et culturel bidirectionnel qui va à l'encontre de l'idée d'une échelle anthropomorphique commune".Cet article concerne l'impact esthétique de la coexistence d'images provenant des extrêmes de l'échelle de représentation, du cinéma aux projections monumentales qui caractérisent la tendance contemporaine aux expositions spectaculaires dans les musées et les espaces publics, jusqu'aux écrans minuscules de nos téléphones portables. En regard des pratiques de collection, d'archivage et de visionnage "possessif", ainsi qu'à la relation à l'espace hors et sur l'écran, il s'agit de montrer comment les stratégies du "rendre étrange" permettent d'historiciser, mais aussi de rester attentifs aux divers modes de réception et d'appréciation de l'image en mouvement que ces changements d'échelle produisent.