2006
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Agnès Alexandre-Collier, « L'instrumentalisation de l'Union européenne face à la dévolution », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.4000/rfcb.1163
Pour les partisans de la dévolution, l’Union européenne est apparue comme un moyen de contourner l’État-nation, dans un contexte de « gouvernance à plusieurs niveaux » où l’autorité politique est désormais disséminée entre trois échelons : l’échelon supranational (les instances communautaires), l’échelon national (l’État central) et l’échelon infranational (les nations dites « périphériques »). Pour le SNP et Plaid Cymru, réfractaires à la dévolution ou qui y voient une étape nécessaire à l’accès à l’indépendance, l’Europe est devenue un instrument indispensable dans l’affirmation d’un nationalisme écossais ou gallois contre le centralisme anglais. L’intégration européenne leur a également permis de légitimer leur désir d’autonomie au sein d’une Union européenne qui, depuis la dévolution, laisse désormais plus de place aux collectivités territoriales. Dévolution et intégration européenne, deux processus à première vue inversés, sont en réalité similaires dans la façon dont ils menacent, ou du moins remettent en cause le principe de souveraineté nationale et aboutissent, en tout cas, à la transformation de l’État central.