2020
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Takuya Nakamura, « Dire le haut degré sans le dire en japonais et en français : exclamatives en "à quel point" et en "donnani" », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10.3917/lang.220.0087
Le japonais et le français partagent un mécanisme pour exprimer subjectivement le haut degré d’une propriété. Il prend la forme de constructions syntaxiques particulières, ayant leurs propres forme et sens, avec une valeur pragmatique bien délimitée. En japonais, donnani forme une construction indépendante et une construction dépendante, en corrélation avec la fin de phrase kotoka. En français, à quel point se construit presque exclusivement en subordonnée, dépendant de prédicats qui excluent l’interprétation de questionnement. Malgré leur forme interrogative, ils ne sont pas employés pour poser une question dans un dialogue mais pour former l’argument de la prédication d’indicibilité ou d’incompréhension, le tout constituant une exclamation.