Abord de l’orientation sexuelle des patientes : représentations et pratiques des médecins généralistes

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2023

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Océane Gaigeot et al., « Abord de l’orientation sexuelle des patientes : représentations et pratiques des médecins généralistes », Santé Publique, ID : 10670/1.f4qk6g


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Introduction : Alors que les femmes sont de plus en plus nombreuses à se dire non hétérosexuelles, elles s’estiment bénéficier d’un moins bon suivi, tant quantitatif que qualitatif, en médecine générale que les femmes hétérosexuelles. Peu d’études portent sur l’expérience des médecins généralistes avec ce public. Méthode : Il s’agit d’une étude qualitative avec des données issues de dix entretiens semi-directifs auprès de médecins généralistes sélectionné·e·s dans le cadre d’un échantillonnage théorique. L’analyse a été réalisée par théorisation ancrée. But de l’étude : Identifier les représentations et pratiques des médecins généralistes dans l’abord de l’orientation sexuelle des patientes. Résultats : Les médecins déduisaient l’orientation sexuelle de l’une de ses trois composantes : l’attirance, les pratiques et l’identité sexuelle. Aborder ou non l’orientation sexuelle dépendait de la perception des médecins du caractère utile et intrusif de cette donnée. Les représentations sociales et les stéréotypes de la sexualité des patientes non hétérosexuelles pouvaient mener à des discriminations dans l’accès aux soins. Des médecins généralistes décrivaient des conduites hétéronormatives mais certain·e·s opéraient une mise à distance progressive vis-à-vis de celles-ci. Dans la pratique, cela se traduisait par une approche inclusive des personnes non hétérosexuelles avec une absence de présomption d’hétérosexualité. Conclusion : En tant que médecin, identifier ses représentations sociales et remettre en question son hétéronormativité permet d’avoir une prise en charge plus inclusive des patientes non hétérosexuelles. Accompagner les étudiant·e·s et les professionnel·le·s dans cette démarche est une des clefs pour une meilleure prise en charge des personnes minorisées.

Introduction: While more and more women say they are non-heterosexual, they feel that they benefit from poorer follow-up, both quantitative and qualitative, in general medicine than heterosexual women. Few studies focus on the experience of general practitioners with this audience. Purpose of research: To identify the medical practionners’ representations and pratices in approaching the sexual orientation with female patients. Method: This is a qualitative study with data from 10 interviews with general practitioners selected as part of a theoretical sampling. Grounded theory-based analysis was used. Results: General practioners deduced sexual orientation from one of its 3 components: attraction, practices and sexual identity. General practitioners described heteronormative behaviors but some operated a progressive distancing from it. In practice, this resulted in an inclusive approach of non-heterosexual people with an absence of presumption of heterosexuality. Whether or not to discuss sexual orientation depended on general practioners’ perceptions of the usefulness and intrusiveness of this data. Social representations and stereotypes of the sexuality of non-heterosexual female patients could lead to discrimination in access to care. Conclusion: Identifying one’s social representations and questioning one’s heteronormativity allows for more inclusive care of non-heterosexual female patients. Supporting students and professionals in this process is one of the keys to better support for minority people.

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