1 octobre 2019
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Mathias Rousselot, « Interpréter et improviser. Regard herméneutique et esthétique sur l’exécution musicale », Déméter. Théories et pratiques artistiques contemporaines, ID : 10.54563/demeter.371
Un texte artistique (littéraire, musical) argumente toujours auprès de son lecteur. Cherchant à convaincre, il s’ouvre comme un horizon au sein duquel se négocie sa compréhension. Celle‑ci n’advient qu’au prix d’un dialogue où texte et lecteur doivent consentir une ouverture à l’autre. C’est en grande partie de cette manière que l’herméneutique gadamérienne conçoit l’interprétation. En musique, l’interprétation – qu’il s’agisse de la réception ou de l’exécution de l’œuvre – est aussi de cette nature. Mais lorsque l’ouverture du texte musical se fait trop grande, presque béante, la notion d’interprétation peut avoisiner celle d’improvisation. En quoi et à partir de quel moment interprétation et improvisation se singularisent-elles ? N’est-ce qu’une question de degré d’ouverture du texte musical ? Ou faut-il chercher la réponse ailleurs, par exemple dans l’esthétique particulière que ces deux modalités de l’art musical pourchassent ?