Trajectoires académiques et professionnelles des dirigeants d’entreprise au Mexique : peut-on parler de l’émergence d’une « classe internationale des affaires » ?

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2022

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Julia Chardavoine, « Trajectoires académiques et professionnelles des dirigeants d’entreprise au Mexique : peut-on parler de l’émergence d’une « classe internationale des affaires » ? », Critique internationale, ID : 10670/1.f5tncq


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L’étude de 15 groupes économiques cotés entre 2000 et 2015 à l’indice de la bourse mexicaine et l’examen des trajectoires académiques et professionnelles de leurs dirigeants (575 au total) permettent d’interroger l’existence d’une classe internationale des affaires au Mexique. En effet, la modification des structures économiques et l’internationalisation du capital et des opérations des grandes entreprises mexicaines ne sont pas à l’origine d’une internationalisation des dirigeants. Non seulement la proportion d’étrangers qui siègent dans les conseils d’administration des grands groupes privés du pays est faible, mais la plupart des dirigeants d’entreprise nationaux n’ont pas ou peu d’expérience professionnelle hors des frontières. En revanche, le fait que les dirigeants d’entreprise mexicains étudient massivement à l’étranger, et notamment aux États-Unis, permet de conclure à une « américanisation » de leur formation à l’origine du phénomène d’alignement de la pensée économique et des pratiques du monde des affaires mexicain sur le modèle américain.

Based on a sociographic study of the 575 members of the boards and executive committees of 15 listed companies, ranked in the index of the Mexican Stock Exchange from 2000 to 2015, and especially of their academic and professional trajectories, this article questions the existence of an international business class in Mexico. The transformation of economic structures and the internationalisation of corporations and capital do not mean that business leaders have become more international. Not only the proportion of foreigners sitting on the boards of directors of the country’s largest private groups remain very low, but most national business leaders have not acquired professional experience abroad. However, most Mexican business leaders do study abroad, and in particular in the United States. The “Americanisation” of their training can explain the alignment of economic thought and practices of the Mexican business world on the American model.

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