« Et tes regards les flesches » For an approach of the gaze in and on the Hecatomb to Diane d 'Agrippa d' Aubigné « Et tes regards les flesches » Pour une approche du regard dans et sur l’Hécatombe à Diane d’Agrippa d’Aubigné En Fr

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28 mai 2021

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Julie Chabroux-Richin, « « Et tes regards les flesches » Pour une approche du regard dans et sur l’Hécatombe à Diane d’Agrippa d’Aubigné », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.f69bb5...


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Il s’agira d’abord pour nous d’envisager ce que, dans les échanges de regards entre le poète et la dame, Agrippa d’Aubigné exploite de la tradition héritée de Pétrarque. Qu’il se plaise à la reprendre ou à la mettre à distance, elle constitue pour lui un point de départ poétique, un réservoir d’images dans lequel il puise. Nous verrons ici de quelle manière – s’inscrivant dans une veine poétique en vogue dans cette seconde moitié du XVIe, l’objet « œil » cristallise de nombreuses portées métonymiques : lieu et séjour de l’amour dans la théorie ficinienne, objet convoité au même titre que la beauté, reflet des sentiments, il est également celui par lequel entre le désir et la douleur chez l’amoureux. Seuil mouillé des pleurs, il devient obscène lorsque ses larmes montrent, dans toute leur performativité, la douleur pathétique qui l’anime. Le thème de l’œil, par l’intermédiaire du regard (vision orientée) dessinerait alors une série de lignes directrices délimitant un espace en plusieurs dimensions : un premier plan intérieur à l’œuvre serait constitué des regards tantôt unilatéraux, tantôt réciproques, échangés par les deux protagonistes dont l’un est le poète considéré comme personnage de l’histoire d’amour. Viendraient s’ajouter à ce plan deux autres dimensions. La première, verticale, permettrait de laisser entrer des regards exogènes, extérieurs, sur l’œuvre : une place est réservée à l’œil avisé ou malavisé du lecteur de l’œuvre ainsi qu’à celui du poète (qui est, rappelons-le, sans doute le premier des lecteurs de son œuvre). Or, si le regard intime du poète sur le sujet lyrique qu’il met en scène est indéniable, le lecteur est-il condamné au regard exogène ? À défaut d’embrasser le regard du « je » lyrique, ne peut-il pas trouver sa place tout près d’une seconde série de lignes, intermédiaires car moins surplombantes, qui correspondraient aux regards de personnages secondaires mais intérieurs à l’œuvre : la communauté des amants délaissés, le peintre, le dieu amour ou encore le juge du tribunal d’amour ? De manière schématique, ces différentes plans et superpositions des regards constitueront les jalons de notre étude, sans que nous nous interdisions de les déborder. Ainsi nous interrogerons les enjeux des regards dans ce recueil qui donne à voir un rite spectaculaire.

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