1976
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Bernard Joly, « Les Phylloceratidae malgaches au Jurassique. Généralités sur les Phylloceratidae et quelques Juraphyllitidae », Travaux et Documents des Laboratoires de Géologie de Lyon (documents), ID : 10670/1.f82658...
L'étude des Phylloceratidae malgaches au Jurassique s'inscrira dans une révision d'ensemble des faunes de Madagascar. Une étude séparée des Phylloceratidae est justifiée par leur originalité à l'intérieur des Ammonoidea. Il a paru nécessaire de faire précéder l'étude systématique des faunes malgaches par une première partie dans laquelle sont exposés quelques résultats généraux sur la famille des Phylloceratidae et quelques Juraphyllitidae. Ainsi, composition et structure du test et du siphon, dimorphisme des sections du tour, ont aidé à une meilleure compréhension des genres et des espèces. Le recensement des faunes fixées sur les coquilles a donné des arguments pour l'hypothèse d'un déplacement post-mortem des coquilles par un courant Sud-Nord. À Madagascar les Phylloceratidae se rencontrent le plus souvent dans des faciès littoraux. L'étude systématique s'est appuyée, dans la mesure du possible, sur la méthode statistique. Les résultats numériques obtenus permettront d'entreprendre sur une base solide la révision d'ensemble des Phylloceratidae. Bien que ces Ammonites soient peu variables, il a été possible de dégager des tendances évolutives. On peut citer, par exemple, l'apparition de la tétraphyllie, dans la plupart des lignées, à différentes périodes. Dans deux lignées, au contraire (Sowerbyceras et Holcophylloceras), la ligne de suture n'atteint pas le stade tétraphylle. L'abondante iconographie donnée sur les espèces s'explique par le fait que le matériel étudié est numériquement important pour beaucoup d'espèces classiques. Les illustrations permettent de mieux comprendre les limites de variabilité des espèces. Au total, treize nouvelles espèces et un nouveau genre (Adabofoloceras) ont été décrits. La comparaison avec les faunes européennes a permis de montrer que, dans l'ensemble, l'endémisme des faunes malgaches s'accroît du Bathonien supérieur au Tithonique.