"Weeds" by Edith Summers Kelley: An Intentional Secretive Strategy Dans la confidence : La prise de risque d'Edith Summers Kelley dans "Weeds" En Fr

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2012

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Gisèle Sigal, « Dans la confidence : La prise de risque d'Edith Summers Kelley dans "Weeds" », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.f8wiyr


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Résumé Fr

Dans Weeds (1923), Edith Summers Kelley (1884-1956) dépeint en surface l’infortune d’une pauvre paysanne aux prises avec l’adversité dans un monde patriarcal où la femme n’est bonne qu’à servir et à enfanter. Une première lecture superficielle présente la vie de l’héroïne Judy Pippinger Blackford enfant, puis adolescente et enfin femme et mère dans le Kentucky rural des années 1900-1920 sur fond de culture de tabac. A cette époque, les constructions sociales du mariage et de la maternité participent à emprisonner les femmes dans un statut qui les rend esclaves du foyer et assujetties aux hommes. Toutefois, il est nécessaire de dépasser l’apparente trame de fond simple et linéaire sur la lutte d’une femme pour survivre dans un environnement familial éprouvé et un ordre social inique. La romancière a voulu aller plus loin, prendre des risques et amener le lecteur à comprendre la complexité sous-jacente du labyrinthe de la pensée. Cette complexité que nous allons étudier est protéiforme car d’une part l’auteure compatit et comprend la situation de ces femmes qu’elle dépeint si bien dans son roman mais elle critique aussi leur sort et condamne en filigrane leur passivité, ce qui est une prise de risque majeure compte tenu de l’époque donnée. Nous allons également examiner les stratagèmes utilisés par la romancière pour façonner de manière occulte (risque dissimulé) le thème central du roman, à savoir que le bien-être des femmes passe par le contrôle des naissances. Loin de s’apitoyer sur le sort des femmes victimes de leur condition, Weeds serait donc un plaidoyer pour le contrôle et la maitrise de sa propre vie de femme et de mère. Ce thème subversif pour l’époque cache bien son jeu. Dans ses notes, Kelley va implicitement plus loin en insinuant que le titre même du roman ferait allusion aux grossesses non désirées et non aux mauvaises herbes qu’il faut sans cesse enlever. Il faut donc déjouer les fausses pistes et parvenir à comprendre la gestion de ce risque bien dissimulé sous l’apparente simplicité du roman.

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