Populists and Eurosceptics? About the far-right's votes against democracy, immigration and social rights in the European Parliament Populistes et eurosceptiques ? Retours sur les votes contre la démocratie, l’immigration et les droits sociaux de l’extrême-droite au Parlement européen En Fr

Fiche du document

Date

19 mars 2025

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes

Licence

info:eu-repo/semantics/OpenAccess




Citer ce document

Estelle Delaine, « Populistes et eurosceptiques ? Retours sur les votes contre la démocratie, l’immigration et les droits sociaux de l’extrême-droite au Parlement européen », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.f90c7a...


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

In June 2024, the RN won the European elections (with 31.4% of the votes cast), confirming and improving on the results of the 2014 (24.9%) and 2019 (23.3%) elections. Together with its allies, it then formed the largest far-right group in parliamentary history. The European Parliament has allowed it to normalise and even change the way it is described (by pushing back the term 'far right'). However, an analysis of the content of its votes reminds us of the security, anti-democratic and anti-social nature of the far right.

Ce texte sera publié en mai dans la revue Mouvements Populistes et eurosceptiques ? Retours sur les votes contre la démocratie, l'immigration et les droits sociaux de l'extrême-droite au Parlement européen En juin 2024, le RN remporte les élections européennes (avec 31,4% des suffrages exprimés), confirmant, en les améliorant, les résultats des élections de 2014 (24,9 %) et de 2019 (23,3 %). Il forme alors, avec ses allié•es, le plus grand groupe d'extrême-droite de l'histoire parlementaire. Le Parlement européen lui a permis de se normaliser, et même de faire évoluer la manière dont il est qualifié (en repoussant le terme « extrême-droite »). Analyser le contenu de ses votes, permet toutefois de rappeler le caractère sécuritaire, antidémocratique et antisocial de l'extrême-droite 1 . A la suite des élections, la Commission et le Conseil ont fixé un agenda stratégique pour 2024-2029 : au-delà de la prospérité économique, ils priorisent deux enjeux presqu'antinomiques, soit une « Europe libre et démocratique » (défense de la dignité humaine, des libertés et de l'Etat de droit), et « une Europe forte et sûre » (sécurité, défense, « gestion » des migrations), qui cadrent les propositions de politiques publiques à venir. Le Parlement européen va ainsi colégiférer avec le Conseil de l'Union européenne. Il a été transformé dernièrement : en plus de gagner des compétences depuis les années 1990, il est plus fractionné politiquement (c'est la fin d'une « grande coalition » entre le groupe majoritaire de gauche et celui de droite), et surtout il est composé d'un nombre beaucoup plus important d'élu•es de partis parfois appelés « populistes » ou « eurosceptiques ». La spécificité de l'échelon européen a impulsé un nouveau clivage (pro/anti européen) qui s'ajoute, mais remplace aussi parfois, au clivage droite/gauche : les partis d'extrême-droite peuvent ainsi par ce biais être miraculeusement renommés « populistes » ou « eurosceptiques » dans des typologies de science politique. Connaissant un succès fulgurant, le terme « populisme » est relancé et conceptualisé en science politique par Cas Mudde dans les années 2000 2 . Selon lui, il peut déjà servir à départager les partis les plus modérés (populistes) des plus extrêmes. Il fait aussi référence à un « style » des leaders et à un type de discours (qui invoquent un « peuple » à protéger des élites corrompues), et sous-entend un lien (ou une recherche de 1 Je souhaite remercier les relecteur•ices de la revue Mouvements pour leurs commentaires constructifs.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines