Avortement et norme procréative de la dernière génération soviétique en Russie

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2016

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Mona Claro, « Avortement et norme procréative de la dernière génération soviétique en Russie », Cahiers du Genre, ID : 10670/1.f91yfi


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En Russie soviétique, après la déstalinisation, l’avortement était accessible légalement sur simple demande de la femme, mais les politiques publiques encourageaient peu la diffusion de la contraception ‘moderne’. Les femmes de la ‘dernière génération soviétique’, entrées dans l’âge adulte autour des années 1980, recouraient souvent aux méthodes ‘traditionnelles’ et avortaient en moyenne trois ou quatre fois au cours de leur vie : rarement pour repousser à plus tard la première naissance, le plus souvent pour espacer et limiter les suivantes. Cet article analyse les rationalités situées de leurs choix procréatifs, et montre que la non-planification des grossesses prenait des significations différentes en fonction, notamment, des enfants déjà nés et du contexte conjugal.

In Soviet Russia, following De-Stalinization, abortion was legally accessible at the simple request of the woman involved, and public policies did little to encourage the use of “modern” contraception. The women of the “last Soviet generation”, who entered their adult lives in the 1980s, would often use “traditional” methods, and had on average three or four abortions over the course of their lives: on rare occasions they aborted in order to delay their first child, and most frequently they aborted in order to space out and limit the following ones. This article analyses the situated rationality of their procreative choices, and shows that the non-planning of pregnancies takes on different meanings depending in particular on the children that had already been born and the parents’ conjugal context.

En la Rusa soviética, después de la destalinisación, el aborto era accesible legalmente bajo simple demanda de la mujer, pero las políticas públicas animaban poco la difusión de la contracepción ‘moderna’. Las mujeres de la ‘última generación soviética’, entradas en la edad adulta alrededor de los años 1980, recurrían con frecuencia a los métodos tradicionales y abortaban en promedio tres o cuatro veces en el curso de su vida: raramente para postergar a más tarde el primer nacimiento, con mayor frecuencia para esparcir y limitar los siguientes. Este artículo analiza las racionalidades situadas de sus elecciones procreativas, y muestra que la no-planificación de embarazos tomaba significaciones diferentes en función, notablemente, de los hijos ya nacidos y del contexto conyugal.

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