Orientation, formations, insertion : quel avenir pour l'enseignement professionnel ?

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La configuration de l’enseignement professionnel, dans lequel s’engagent 36 % des jeunes français accédant au second cycle du secondaire, a été profondément modifiée par la réforme de 2008. Celle- ci a notamment homogénéisé la durée des études menant aux différents types de baccalauréats (généraux, technologiques, professionnels) : un baccalauréat professionnel s’obtient désormais en trois ans au lieu de quatre. Dans le même temps, le brevet d’études professionnelles (BEP) n’est plus un diplôme préparant une sortie sur le marché du travail : il devient une certification intermédiaire pour les jeunes qui visent un baccalauréat professionnel ; pour ce qui est des diplômes de niveau V, premier niveau de qualification1, seul demeure le CAP préparé par un tiers des jeunes de la voie professionnelle, en apprentissage pour la majorité d’entre eux. Le baccalauréat professionnel poursuit toujours un double objectif, comme le prévoit le Code de l’éducation : “Les formations professionnelles du second degré associent à la formation générale un haut niveau de connaissances techniques spécialisées. Principalement organisées en vue de l’exercice d’un métier, elles peuvent permettre de poursuivre une formation ultérieure” (articles D333-7 et L337-1). Or, d’emblée, ce double objectif a été source de tensions (Verdier, 2001) qui n’ont cessé de s’accentuer au fil du temps. Progressivement, en raison de la pression convergente des évolutions de la politique éducative ainsi que des attentes et des pratiques des jeunes et de leurs familles, l’objectif initialement très second – continuer ses études dans l’enseignement supérieur – a gagné en importance. En témoigne le développement d’une orientation de l’action publique dite « bac – 3 versus bac + 3 » visant à faire accéder le plus de jeunes possible au moins à une licence (ou équivalent) de l’enseignement supérieur, en vue ainsi d’atteindre l’un des objectifs que la Stratégie Europe 2020 a assigné à la France : 50 % des personnes âgées de 30 à 34 ans titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur. Il n’est donc pas incohérent qu’un baccalauréat professionnel, qui compte près de 90 spécialités, prépare à la fois à une insertion professionnelle en apportant des compétences directement utilisables dans l’emploi, ainsi qu’à une poursuite d’études supérieures.

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