17 juin 2022
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0767-7367
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2540-3621
CC-BY-NC , info:eu-repo/semantics/openAccess
Francis Meilliez et al., « Cours d’eau, inondabilité et urbanisme - quelques exemples à méditer sur le territoire de Lille-Métropole », Annales de la Société Géologique du Nord, ID : 10.54563/asgn.954
Au travers de la reconstitution historique du développement urbanistique d’un territoire marqué par un réseau hydrographique secondaire suffisamment discret pour être ignoré, cet article interroge les aménageurs du territoire sur leurs pratiques et leur suggère d’intégrer dans leurs réflexions une dimension naturaliste que peut leur apporter la vision multi-échelles, temporelle et spatiale, des géologues régionaux. Deux exemples choisis sur le territoire communautaire de Lille-Métropole soutiennent cette réflexion et invitent à s’interroger en matière de gestion de risques avérés ou prévisibles, et malgré tout réputés naturels : 1) à l’échelle du millénaire : le Becquerel, affluent de la Deûle aujourd’hui masqué, se rappelle à la mémoire des hommes en provoquant régulièrement des inondations nécessitant d’importants travaux d’aménagements pour tenter de les maîtriser ; 2) à l’échelle de quelques décennies : le Ru des Voyettes, affluent de la Marque et « élément perturbateur » des différentes phases successives d’aménagement du secteur de Lille Est depuis les années 1970, a été géré dans le meilleur des cas au niveau des emprises des différentes phases de réalisation des éléments d’infrastructures, et complètement ignoré dans le pire des cas. Les conséquences en matière d’inondations ponctuelles sont récurrentes mais les risques globaux à venir dans les projets d’aménagement actuels ne sont toujours pas pris en compte.