Copies, répliques, reprises et reproductions : aspects de la création dans la sculpture auboise des XVI e et XVII e siècles

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2014

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Jean-Luc Liez, « Copies, répliques, reprises et reproductions : aspects de la création dans la sculpture auboise des XVI e et XVII e siècles », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.fat761


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Résumé Fr

1 L'étude d'un corpus, de peintures ou de sculptures, offre des satisfactions parmi les plus exaltantes qu'un historien puisse trouver, celle de repérer un artiste et reconstituer patiemment son oeuvre. Parfois un tel travail se focalise sur la recherche de pièces uniques, souvent conservées dans des lieux emblématiques-musées ou édifices religieux remarquables-, qui permettront au chercheur d'associer son nom à la découverte. Dans le cas de la Champagne méridionale, et comme cela doit s'observer aussi dans d'autres régions françaises, l'exploration du terrain, de ses recoins les plus intimes, permet souvent d'exhumer des trésors souvent ignorés. Ce type d'étude systématique déjà bien entamé par les enquêtes de l'Inventaire général ou des Conseils généraux de l'Aube et de la Haute-Marne ou encore par l'Université de Lorraine avec l'équipe réunie autour du professeur Patrick Corbet, permet d'obtenir un catalogue relativement exhaustif des oeuvres sculptées qu'il faut mettre à contribution. Des constats formels apparaissent dès lors, susceptibles d'éclairer certains processus de la création champenoise. S'il est courant en effet d'admettre que les artistes troyens subirent des influences flamandes, allemandes ou italiennes 2 , il ne faut pas ignorer la fidélité aux modèles antérieurs transmis par les maîtres à leurs apprentis ou suiveurs. La réflexion sur les modèles, leur circulation et leur interprétation ont donné lieu à de stimulantes recherches ces dernières années 3. Que peut-on dire au sujet de la Champagne méridionale qui conserve des statues que l'on pourrait considérer au premier regard comme identiques, de simples copies ? Dans notre région, un examen attentif permet de déceler deux pratiques. La première concerne la reprise d'un modèle par l'artiste qui en est le créateur et qui le reproduit avec quelques variantes, la seconde concerne l'imitation d'une oeuvre de qualité ou seulement de détails par des artistes de second ordre. Dans une troisième partie, nous ferons une incursion dans le XIX e siècle pour montrer quel regard ont pu avoir les sculpteurs de cette époque sur le travail de leurs prédécesseurs. La présente contribution, bien modeste, se fixe pour but principal d'ouvrir des pistes de réflexions, chemins tortueux qu'il faudra nécessairement approfondir par la suite. Un modèle, des variantes : le maître se copie L'exemple le plus connu que nous rappellerons ici est celui de la Sainte Marguerite de l'église Saint-Germain de Saint-Germain, petite commune située à l'ouest de Troyes. Le fidèle ou le simple visiteur qui se rendent à l'église du bourg se trouvent en présence d'un moulage. En effet, l'original appartient aujourd'hui aux collections du Victoria and Albert Museum de Londres qui l'a acquis à une date et dans des circonstances toujours ignorées 1 Je remercie M. Patrick Corbet d'avoir bien voulu relire ce texte et pour ses remarques bienveillantes qui m'ont permis d'améliorer cette présentation. 2 Cf. Boucherat (Véronique), L'art en Champagne à la fin du Moyen Âge. Productions locales et modèles étrangers (v. 1485-v. 1535), Presses universitaires de Rennes, 2005, 414 p.

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