2023
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Antoine Moreau, « De la bouche à l’oreille, un monde imaginal. », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.fb8a4e...
En tenant compte de ce que l’UNESCO a qualifié de « Patrimoine culturel immatériel », nous allons nous interroger sur ce que met en œuvre le transmédia en articulant l’immatériel numérique avec celui non-numérique. À partir de cette immédiateté médiatique, l’une high-tech et l’autre low-tech, nous tenterons de montrer que les dispositifs transmédia offrent la possibilité, non pas tant de créations imaginaires que d’un monde imaginal.De l’imaginaire fabriqué à travers une narration programmée, nous passerons à l’imaginal, notion qui contredit la seule fabrication d’univers virtuels pour ancrer l’existence dans une réalité qui engage « corps et âme ».Observant la fabrique de l’art depuis l’invention du ready-made, comprenant l’internet et les logiciels libres comme art contemporain, nous pourrons saisir les raisons d’un écosystème qui ouvre sur des usages participatifs dont le transmédia est porteur mais qui reste à accomplir en réalité. En effet, notre propos suggère qu’une prise au sérieux du transmédia comme « fiction-fonction », tel que l’imaginal a pu l’opérer selon ses propres modalités et dans un contexte historique favorable, pourrait avoir des conséquences sur nos modes d’existences. Un monde immatériel, version numérique du monde imaginal, ouvert à l’infini et à l’inachevé, trouverait avec le transmédia un terrain d’action favorable pour instituer une sociabilité où réel et virtuel s’accordent.