2 décembre 2022
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Maryline Gachet, « Individu, groupe, coopération : Théorisations et pratiques du collectif dans l'éducation nouvelle en France (1922-1932) », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.fb92b1...
En 1921, la Ligue Internationale pour l’Éducation nouvelle (LIEN) est fondée lors du congrès de Calais. Sept principes de ralliement sont érigés afin de fédérer les militants pédagogiques de l’éducation nouvelle qu’elle réunit. Le principe de coopération qu’elle met en avant concerne aussi bien les enfants pour qui la coopération doit permettre les apprentissages, que les éducateurs qui sont appelés à coopérer pour élaborer leurs pratiques pédagogiques et l’organisation de la ligue elle-même qui se présente comme une organisation internationale de coopération intellectuelle et militante. Au moment de la création de la LIEN, le mouvement coopératif est institutionnalisé en France et s’appuie sur la doctrine économique proposée par Charles Gide. La coopération est alors une notion que les acteurs traduisent et articulent à leurs conceptions du monde social. Le mouvement coopératif développe son action éducative durant les années 1920. En 1928, il fonde l’Office Central de la Coopération à l’Ecole, un organisme dirigé vers les écoles primaires qui témoigne de la vitalité de la notion de coopération dans l’instruction primaire en France au cours des années 1920. Par une approche centrée sur les acteurs, il s’agit, d’un côté, de mettre en lumière l’apport de l’éducation nouvelle à la pédagogie coopérative en France en explorant les différents niveaux de coopération qu’encourage la LIEN (coopération intellectuelle internationale au sein de la LIEN, coopération pédagogique entre les éducateurs et dispositifs éducatifs coopératifs développés par les militants de l’éducation nouvelle) et, de l’autre côté, d’interroger la cohésion que l’utilisation du terme coopération présuppose.