Poésie numérique : la lecture en question

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16 septembre 2013

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Sylviane Médard, « Poésie numérique : la lecture en question », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.fbbtf3


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Nous avons donc choisi au départ d'étudier les modifications de lecture qui s'opéraient face à un poème numérique. En quoi le poème numérique se lit-il différemment d'un poème écrit de façon plus traditionnelle et imprimé par exemple ? Quelles sont alors les modifications entraînées par le support numérique ? Il nous a semblé évident que l'on retrouvait dans un travail sur la poésie numérique un grand nombre de questionnements auxquels les avant-gardes s'étaient déjà confrontées. En effet, tout un pan de la poésie numérique recoupe les questionnements sur la notion de texte, sur la place du destinataire de l'œuvre. Toutefois, la poésie numérique semble mettre en pratique un certain nombre d'intuitions pressenties par les avant-gardes. Le multimédia, l'hypertexte permettent une redéfinition du texte comme une redéfinition du lecteur. À travers cela, c'est également de façon plus générale à une redéfinition de la poésie que l'on assiste. À ce titre, nous ne pouvons que reprendre les termes de Jean Clément qui écrit dans sa préface à l'Éloge des virus informatiques dans un processus interactif de Xavier Malbreil "les progrès constants du multimédia, en transformant peu à peu la page à lire en spectacle à regarder, à écouter, à manipuler ou même à écrire, posent aux écrivains la question des frontières du champ littéraire". Dans un premier temps, nous nous proposons d'étudier de quelles manières les œuvres soumises à notre étude, soit 9MeneM9 de Fabio Doctorovich, Game, game, game and again game de Jason Nelson ainsi que Being human 2003 d'Annie Abrahams, utilisent le numérique et le multimédia pour créer de nouvelles formes poétiques et amener le lecteur à modifier son comportement. Nous étudierons ainsi les modifications de la lecture suscitées par la mise en espace que propose l'écran, par la place de l'image ainsi que par l'interactivité. Nous essayerons ensuite de montrer que les caractéristiques du numérique produisent une sorte de dérive générique transformant l'œuvre poétique soit en spectacle, soit en récit, soit en outil communicationnel. Le lecteur ne joue plus son rôle de lecteur, la lecture s'en trouve évidemment perturbée, si ce n'est totalement remise en question. Toutefois, si les pratiques numériques s'éloignent d'une lecture à proprement parler, lecture qui serait déchiffrement, création d'un sens, elles incitent néanmoins à une expérience esthétique qui participe d'une nouvelle forme de poésie, qui amène davantage à une métalecture qu'à une simple lecture. Ainsi, les œuvres que nous avons choisi d'étudier s'inscrivent-elles dans une conception postmoderne de la lecture.

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