L’émoi des mots. Propos liminaires sur le féodal*

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29 mai 2023

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Blaise Dufal, « L’émoi des mots. Propos liminaires sur le féodal* », L’Atelier du Centre de recherches historiques, ID : 10670/1.fbt2sl


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Durant plus d’un siècle le féodal*, fut au centre de la médiévistique et au cœur de l’interprétation des sociétés médiévales. Cette centralité s’est accompagnée de multiples émotions contrastées exprimées par les historiens à propos de ces notions et de ces vocables, plus ou moins flous, plus ou moins bien définis. Ces émotions pour le moins surprenantes qui affleurent régulièrement dans les écrits des médiévistes, analysées d’un point de vue historiographique, incitent à raconter une autre histoire du féodal*, celle des échos que ces mots font résonner. Il ne s’agit pas de trancher dans les querelles des historiens spécialistes de la question, mais plutôt de tenter d’appréhender de manière renouvelée certains de ces multiples et complexes débats scientifiques (mutation féodale, critique nominaliste, féodalisme marxiste) pour en comprendre les enjeux académiques et idéologiques. Le féodal* pose d’importantes questions épistémologiques notamment quant aux rapports des historiens avec les mots, avec leurs propres discours, et leurs prétendues théories. La quasi-disparition du féodal* constatée ces dernières décennies n’en finit pas, et il faut s’interroger tant sur les raisons de cet abandon que sur la signification de ce qui y résiste.

For more than a century, the feudal* was at the center of medieval science and at the heart of the interpretation of medieval societies. This centrality has been accompanied by multiple contrasting emotions expressed by historians about these notions and terms, more or less vague, more or less well defined. These very surprising emotions appear regularly in the writings of medievalists, and analyzed from a historiographical point of view, encourage us to tell another story of feudal*, that of the echoes that these words resound. It is not a question of deciding in the specialists’ controversies, it is then a question of trying to apprehend in a renewed way some of these multiple and complex scientific debates (feudal transformation, nominalist criticism, Marxist feudalism) to understand its academic and ideological issues. The feudal* poses important epistemological questions, particularly regarding to the relationship of historians with words, with their own discourses and their alleged theories. The quasi-disappearance of feudal* observed in recent decades is endless, and we must wonder both about the reasons for this abandonment and the meaning of what is resisting in it.

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