2016
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Henri Amouric et al., « Hygiène collective, hygiène individuelle d’une société coloniale : Martinique et Guadeloupe, XVIIIe-XXe siècle », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.fcba84...
Dans le contexte colonial des Îles françaises de l’Amérique, le service de l’hygiène corporelle, de la propreté des linges, du lavage des aliments, de la vaisselle et de la conservation de l’eau est assuré par un grand nombre de produits céramiques, essentiellement d’importation, et par diverses installations bâties. Les principales catégories de ces objets, toutes variétés confondues, sont apparemment les mêmes qu’en métropole. La plupart de ces artefacts sont importés de Provence, mais aussi de toutes les provinces de France, d’Amérique du Nord et d’Europe centrale. Ils sont dédiés à des pratiques généralement individuelles, mais il existe cependant des installations fixes qui assuraient un service collectif, nommées « chambres » ou « cabinets à bains ». Ces dernières équipaient des habitations aristocratiques, mais aussi des maisons urbaines. Une partie de ces objets et dispositifs ont été imités par les fabriques locales, en terre grossière polie et sans revêtement. Par l’examen de ces diverses catégories d’artefacts, confrontés aux résultats des fouilles sous-marines et terrestres et aux archives, cette communication s’attache à déterminer l’existence d’éventuels tropismes hygiéniques, propres aux Antilles françaises.