2022
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Xavier Prevost, « Lectures de… no 10 : Interprétation et signification à la Renaissance. Le cas du droit (trad. V. Hayaert, Genève, Droz, 2016 ; 1re éd. en anglais, Cambridge, CUP, 1992) de Ian Maclean] », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.fcfe7b...
C’est un lieu commun de la critique moderne que de rappeler qu’il n’y avait aucune théorie générale du langage à la disposition des penseurs de la Renaissance, et que les études de grammaire se confinaient, pour la plupart, à une enquête sur les traits formels de la langue. Aucune communauté ne peut toutefois fonctionner sans partager un minimum de présupposés sur la signification et sa transmission, ce qu’induit la pléthore d’ouvrages qui traitent de l’interprétation à cette époque (commentaires, traductions, paraphrases, éditions, épitomés…). La transmission de la signification était manifestement florissante et donnait tout naturellement lieu à de vifs débats sur l’exactitude de l’interprétation en théologie, en droit, en médecine, en philosophie et au sein des études humanistes. Il fallait faire un choix et ce livre se focalise sur les théories de l’interprétation et de la signification dans la production écrite de la jurisprudence à la Renaissance.