28 décembre 2023
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2113-5207
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2269-8450
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Delphine Pouchain et al., « Changement climatique, colère et rationalité. Réflexions à la lumière de l’économie comportementale et du pragmatisme de John Dewey », Œconomia, ID : 10670/1.fckvta
L’analyse économique expérimentale et comportementale a mis en évidence le rôle ambivalent de la colère. Trop intense, mal canalisée, la colère est à la source de représailles et conduit au blocage de l’échange. Il existe cependant un seuil d’intensité de la colère pour lequel celle-ci est rationnelle et utile pour celui qui l’exprime. La colère conduit notamment celui qui en est l’objet à adopter des comportements plus respectueux et plus justes. La théorie des émotions du philosophe américain John Dewey interroge la portée et l’efficacité d’une émotion au regard de sa qualité et de son intensité. En nous appuyant sur sa démarche, la question que nous posons ici est de savoir à quelles conditions la colère peut être une émotion susceptible d’être convertie en une action (individuelle et collective) au service de la lutte contre le réchauffement climatique. Il s’agit donc d’analyser le potentiel de la colère dans la mitigation du climat, en montrant qu’il dépend en grande partie, comme le suggère l’approche pragmatiste, de la qualité d’expression de cette émotion et de son intensité.